dimanche 12 mai 2013

Tarte à la gelée de citron vert et crème diplomate à la vanille

J'étais partie pour une simple tarte au citron vert mais j'ai eu envie de pimenter un peu la chose, et surtout de tester - enfin - mon robot Kenwood :D. Je l'aime d'amour, il permet un gain de temps et d'énergie, c'est fou.

Dans cette tarte, plutôt originale, je cherchais des textures différentes, des sensations opposées : le croquant de la pâte sablée, le peps du citron vert acidulé qui tranche avec la douceur et l'onctuosité de la crème diplomate à la vanille. Plutôt que de réaliser une crème au citron vert, j'ai choisi la gelée pour apporter légèreté et fraîcheur. L'ensemble est merveilleusement bien équilibré, pas trop sucré comme à mon habitude.

J'ai eu quelques frayeurs pendant sa réalisation : peur que la gelée ne prenne pas, qu'elle rende de l'eau, ou qu'il n'y ait pas assez de crème diplomate pour recouvrir la tarte. Mais au final les quantités sont parfaites.

Sinon, ben... la tarte a rencontré un joli succès :D

La recette demande du temps mais en soi elle n'est pas très compliquée et tout peut être préparé à l'avance.


Tarte à la gelée de citron vert
et crème diplomate à la vanille

 Pour une tarte de 26cm de diamètre

Pâte sablée : 250g de farine - 125g de sucre cassonnade - 125g de beurre mou coupé en dés - 1 oeuf battu - 1 pincée de sel. Crème d'amande : 25g de beurre pommade - 25g de poudre d'amande - 25g de sucre - 1/2 oeuf battu
Gelée de citron vert : le jus de 3 citrons verts - le zeste d'un citron 1/2 - 75ml d'eau - 65g de sucre - 2 feuilles 1/2 de gélatine
Crème diplomate à la vanille : 1 jaune d'oeuf - 10g de fécule de maïs - 5g de farine - 1 gousse de vanille -  25g de sucre - 125ml de lait - 2 feuilles de gélatine - 20cl de crème liquide entière bien froide - 30g de sucre
Note : j'insiste, afin d'optimiser la réussite de la chantilly, il faut que la crème liquide soit bien froide et que le bol et les fouets (ou le fouet si vous la montez par la force de votre bras) soient placés dans le congélateur. 
*

La gelée de citron vert

Faire ramollir la gélatine dans de l'eau froide. Dans une petite casserole, faire chauffer le jus de citron avec l'eau, le sucre et les zestes. Retirer du feu et ajouter la gélatine ramollie et essorée. Mélanger au fouet afin de la dissoudre. 

Verser la préparation dans un pot et lorsqu'elle aura refroidi, placer le pot au frais pendant environ 3-4 heures, le temps qu'elle raffermisse. 


La crème diplomate à la vanille
La crème diplomate n'est rien d'autre que de la crème pâtissière mélangée à de la chantilly et collée à la gélatine.
Faire ramollir la gélatine dans de l'eau froide. Pendant ce temps-là, dans un saladier, battre le jaune d'oeuf avec le sucre. Incorporer la fécule de maïs puis la farine. Fendre la gousse de vanille en deux et récupérer les graines à l'aide du couteau. Dans une casserole, faire chauffer le lait à feu moyen avec les graines de vanille et la gousse. Lorsque le lait commence à frémir, retirer les gousses et verser le lait sur l'appareil à oeuf. Mélanger au fouet, puis reverser la préparation dans la casserole et faire épaissir sur feu doux, tout en remuant au fouet pour que la crème ne colle pas au fond. Lorsque les premiers bouillons apparaissent, laisser cuire 1 à 2 minutes. Retirer du feu et y incorporer la gélatine. Verser la crème dans un bol et mettre de côté, tout en remuant au fouet de temps en temps.

Pendant ce temps-là, monter la crème liquide en chantilly : commencer à battre la crème à faible vitesse. Lorsqu'elle commence à mousser, ajouter le sucre et augmenter progressivement la vitesse. La chantilly est prête si elle ne tombe pas quand on retourne le bol. 

Incorporer délicatement et à l'aide d'une maryse la chantilly à la crème pâtissière qui aura tiédi. Remplir une poche à douille de crème diplomate et la fermer à l'aide d'un élastique. Placer au frais pendant 4 heures au moins.
Note : Voici une vidéo pour remplir la poche à douille. Suivre les instructions jusqu'à l'étape qui précède le découpage de l'embout. On peut prendre n'importe quelle douille (cannelée ou lisse) selon la décoration voulue. Je conseille toutefois de ne pas choisir une douille trop petite si on ne veut pas passer trois heures à décorer la tarte.

La pâte sablée

Dans un saladier, mélanger la farine, le sucre et le sel. Ajouter le beurre et sabler du bout des doigts, bien incorporer le beurre. Enfin, ajouter l'oeuf battu et éventuellement une cuillère à soupe de lait si c'est trop sec. Former une boule homogène. Pour une utilisation ultérieure, l'envelopper d'un film alimentaire et la placer au frais. Pour une utilisation immédiate, abaisser la pâte sur un plan de travail fariné, sur une épaisseur de 2 à 3 mm. Foncer un moule à tarte de 26 cm de diamètre, piquer la pâte avec une fourchette.

Préparer la crème d'amande en mélangeant le beurre, la poudre d'amande, le sucre et l'oeuf battu. L'étaler en une fine couche sur la pâte sablée, et enfourner cette dernière dans un four à 180°C pendant 20 à 25 minutes. La sortir du four et la laisser refroidir.
Note : Il se peut que la pâte se mette à gonfler : dans ce cas-là, il faudra la piquer une nouvelle fois avec une fourchette, délicatement, en veillant à ne pas arracher la pâte. La pâte est cuite quand les bords et le fond (si vous utilisez un moule à charnière à fond transparent) sont dorés. 

Le montage

Etaler la gelée de citron sur la pâte sablée, puis dresser la crème diplomate par-dessus. Ma tarte est toute sobre, mais on peut ajouter quelques zestes râpés de citron vert pour donner un peu plus de couleur.

La tarte peut être dégustée tout de suite après le dressage.


Note : si on ne veut pas dresser à la poche à douille, on pourra préparer la crème diplomate en dernier et après que la gelée soit prise. Lors du montage, il suffira de verser la crème sur la tarte. Il faudra placer celle-ci au frais pendant 4h minimum avant de pouvoir la déguster.


samedi 27 avril 2013

Tarte salée au poulet, basilic, tomates confites et comté

Voilà, j'adore les pâtisseries mais j'ai le bec plutôt salé (véridique, même si ça semble difficile à croire).

Passons. La bête d'aujourd'hui résulte d'une envie particulière de tarte salée. Chargée du dîner mais ne sachant que faire, j'ai décidé d'aller là où mon ventre m'emporterait et fini par mettre dans mon panier poulet, basilic, caviar de tomates séchées, crème et comté. 

Ensuite, un petit tour de baguette magique et... tadaaaa ! Une tarte bien dorée qui titille les narines ! Hmm, savoureuse. À un détail près : elle a rendu du jus... Je n'ai peut-être pas bien égoutté le basilic et le poulet (?). À remédier la prochaine fois !

Bon la photo craint du boudin et on n'y voit rien mais j'ai tellement apprécié la tarte qu'il fallait que j'y consacre un petit article. Hourra, il restait une part pour le lendemain (je ne pensais pas qu'elle survivrait la nuit), j'ai pu prendre de meilleures photos :D. Voilà, maintenant les vraies étapes de la recette :)

Tarte salée au poulet, basilic,
tomates confites et comté

Pour une tarte de 26 cm de diamètre

1 pâte brisée (maison ou prête à l'emploi) - 3 oeufs - 25 cl de crème liquide entière - 300g de blancs de poulet - 1 grosse poignée de feuilles de basilic fraiches et ciselées - 50g de caviar de tomates séchées - du comté râpé - sel et poivre

*

Couper le poulet en gros cubes et le mélanger avec le caviar de tomates séchées. Laisser reposer au frais pendant une heure (facultatif, mais de cette façon le poulet prendra bien le goût des tomates séchées). Dans un saladier, battre les oeufs avec la crème liquide, ajouter le basilic, saler et poivrer à convenance. Etaler la pâte brisée dans un moule, y déposer le poulet, verser l'appareil à crème puis recouvrir de comté râpé. Faire cuire au four préchauffé à 180°C pendant 35 à 40 minutes.

NB : à défaut d'avoir trouvé du caviar de tomates séchées je pense qu'on peut simplement prendre des tomates séchées et les mixer. Le fait que les tomates soient en caviar et non pas entières diffuse mieux le goût dans la tarte à mon sens.

samedi 30 mars 2013

Tarte fine aux pommes

Une pâte feuilletée, des tranches de pomme, un voile de cannelle et rien d'autre ! Simple et efficace, la tarte fine aux pommes, miam miam. 

Tarte fine aux pommes

Une pâte feuilletée - Des pommes (le nombre va dépendre de la taille des pommes et de la pâte feuilletée) - De la cannelle en poudre - Du sucre (facultatif) - Du nappage pour tarte ou de la gelée de pomme (facultatif)

Il suffit de déposer des tranches de pomme finement coupées sur la pâte, de saupoudrer le tout de cannelle et de sucre éventuellement si les pommes sont acides, et de cuire le tout à 180°C pendant 25 à 30 minutes. Si ça vous botte, vous pouvez la badigeonner de nappage pour tarte ou de gelée de pomme (préalablement chauffée pour la liquéfier) afin de lui donner un peu de brillance et de la sucrer légèrement. 

Pour info, j'ai pris des pommes Fuji et utilisé le reste de pâte feuilletée que j'avais faite pour la galette :)

vendredi 15 mars 2013

Cotton cheesecake ou comment qualifier le cheesecake nippon (citron vert, coulis de fraises)

On va mettre les choses au clair dès maintenant : le cheesecake nippon est très différent du cheesecake outre-atlantique. Ce dernier a pour principe d'être très crémeux, avec un fond de biscuits mixés, tandis que le premier se rapproche plus d'un gâteau (on peut le manger à la main) et rend une texture moins crémeuse, mais pas moins goûtue. Donc comme souvent pour les pâtisseries made in Japan, le résultat est plus léger. Etant donné cette différence de taille, je ne saurais dire lequel je préfère car je les aime tous les deux... Ou p'tet que si en fait : le cotton cheesecake est vraiment addictif et se mange sans faim alors que l'américain risque de peser lourd sur l'estomac. Voilà, le choix est fait !

Bref. J'en avais déjà réalisé un l'année dernière mais le résultat m'avait un peu déçue : le cheesecake était retombé et du coup, il n'était pas aérien comme je le souhaitais (ceci dit en goût il était bon). Je lis souvent dans les différentes recettes de cotton cheesecake qu'il faut ajouter de la "crème de tartre" afin qu'il ne retombe pas (comme pour les chiffon cake), sauf qu'elle est introuvable en France, ou alors elle se vend au kilo. Je l'ai donc laissé de côté quelques temps. Puis récemment j'en ai fait un de nouveau, au citron vert avec un coulis de mangue, mais il est encore retombé. Je ne m'avoue pas vaincue et décide réitérer l'expérience (surtout parce que l'alliance des deux parfums est délicieuse !). Après quelques recherches, je suis tombée sur cette recette qui m'a mis l'eau à la bouche (la texture a l'air "crémousseuse", miam), et j'ai lu par-ci par-là que la crème de tartre pouvait être remplacée par un peu de jus de citron. Voilà, je sors ingrédients et ustensiles, retrousse mes manches et me lance dans l'aventure, again.

Plus de mangue à la maison mais des fraises achetées par maman (pas de saison, je sais...), vous devinez la suite.

Le cheesecake est ENCORE retombé en refroidissant (soit je m'y prends mal, soit il va falloir investir dans la crème de tartre, soit je suis maudite), petite appréhension jusqu'à la découpe... et ouf, le dessus est resté aérien. Allez, victoire :)

Et au goût, il est TOP. Pas trop sucré et parfums bien dosés. Addictif.


Cotton cheesecake au citron vert 
et coulis de fraises

Pour un moule de 23 cm de diamètre

Pour le cheesecake : 250g de cream cheese Philadelphia - 200ml de lait - 60g de beurre - 6 oeufs de calibre moyen (ou 5 de gros calibre), blancs et jaunes séparés - 50g de farine - 30g de fécule de maïs - le jus de deux citrons verts - le zeste d'un citron vert - 1 càs de crème de tartre (ou prélever 1 càs de jus de citron vert) - 130g de sucre

Pour le coulis de fraises : j'ai fait au pifomètre : les 3/4 de la barquette de fraise, du miel pour sucrer, 1 et 1/2 feuille de gélatine

*

Faire fondre le cream cheese avec le beurre et le lait au bain-marie, puis laisser refroidir. Dans un autre saladier, monter les blancs en neige avec le sucre (à ajouter lorsque les blancs commencent à mousser) et la crème de tartre ou 1 càs de jus de citron. Réserver. Tamiser la farine avec la fécule de maïs et l'incorporer à l'appareil au cream cheese. Ajouter les jaunes d'oeuf un à un et le zeste de citron, puis à l'aide d'une maryse, incorporer délicatement les blancs à l'appareil. Chemiser un moule (à charnière de préférence, ça évite les difficultés éventuelles de démoulage) de papier sulfurisé ou bien de beurre/huile (à l'aide d'un pinceau). Y verser la pâte et faire cuire au four au bain-marie préchauffé à 150°C pendant 1h. À la fin de la cuisson, laisser le cheesecake dans le four entrouvert pendant 10 min avant de le sortir et le laisser refroidir.

Pour le coulis, réhydrater les feuilles de gélatine dans de l'eau froide. Mixer les fraises avec le miel et faire chauffer le coulis (ne pas faire bouillir). Essorer la gélatine et l'incorporer au coulis. Verser celui-ci sur le cheesecake.

Laisser reposer le cheesecake au frais minimum une nuit.



Bon à savoir !

  • Pour battre les blancs en neige, commencer à la vitesse minimum. Lorsqu'ils commencent à mousser, augmenter la vitesse progressivement. Il ne faut pas commencer avec la vitesse maximum dès le départ : ils vont certes monter plus rapidement mais en contrepartie, ils risquent de retomber.
  • J'ai diminué la quantité de lait par rapport à la version initiale puisque j'ai ajouté du jus de citron vert.
  • Le miel peut être remplacé par du sucre. Pour le dosage, ajouter le miel ou le sucre petit à petit et goûter de temps en temps pour voir si c'est assez sucré.
  • La recette initiale préconise d'utiliser un moule de 23cm de diamètre, mais si vous n'en avez pas, un plus grand fera l'affaire (le mien fait 26cm de diamètre).
  • Cuisson au four bain-marie : mettre de l'eau dans une plaque creuse ou tout récipient et le placer en-dessous du moule. Je suis vrai boulet, j'ai oublié de le faire.

lundi 21 janvier 2013

Level up!

Olalalala, cher(chère) lecteur(trice). Venons-en directement au fait : j'ai réalisé ma première pâte feuilletée. Et puréeeee, que c'est bon ! Merveilleux ! Délicieux ! Pourtant en temps général, ce n'est pas ce que je préfère. Enfin, pas que je ne l'aime pas mais elle m'enquiquine un peu quand même, à laisser des miettes partout... mais ça, c'était avant. La faire soi-même, ça vous change la vie (de pâtissière amatrice) : elle révèle un bon goût de beurre et un feuilletage plus gourmand, c'est fou. Et surtout, quand elle est réussie, ça rend vachement fier (et donne envie de fanfaronner à longueur de journée, haha). Ah ben oui, il faut le préciser : ce n'est pas ce qu'il y a de plus facile à réaliser, il faut bien respecter les étapes indiquées, et en plus c'est long (bordel). Mais elle en vaut largement le coup : gustativement, c'est incomparable, et en termes d'expérience, c'est comme quitter le collège pour le lycée : on passe au niveau supérieur. 

Bon, je ne vous cache pas qu'au début, j'ai eu quelques difficultés à maîtriser la chose. J'ai eu un mal fou à étaler la première détrempe (sueur au front). Je me suis même un peu gourée lorsqu'il a fallu l'abaisser pour le premier tour portefeuille (elle n'était pas assez étalée). D'ailleurs après ce premier tour, étant donné que mon plan de travail est trop petit, j'ai coupé la pâte en deux, travaillant chaque part séparément. Je ne sais pas du tout si ça se fait, mais étant donné le résultat... on va dire que oui, hein ?

Il existe plusieurs façons de réaliser une pâte feuilletée, dont les plus connues sont la pâte feuilletée classique et la pâte feuilletée inversée (explication ICI). Pour cette grande première, j'ai choisi la technique de la pâte feuilletée inversée, les différents arguments lus par-ci par-là ayant définitivement arrêté mon choix : une meilleure tenue à la cuisson, une pâte moins sujette au dessèchement, un développement du feuilletage plus régulier, un résultat aérien, une pâte plus friable... Bref, que du bon :D

Et pour le baptême de ma première pâte feuilletée, l'épiphanie n'étant pas encore très loin, pourquoi pas une galette des rois à la frangipane ? OK d'habitude ce n'est pas non plus ce que je préfère (mes parents adorent par contre), mais pour l'avoir faite de A à Z, la vision que j'en avais a changé (et puis je ne sais pas, ces temps-ci j'apprécie des choses qui, auparavant, ne m'attiraient que très moyennement !) Bref, comme à mon habitude depuis que je l'ai découverte, j'ai suivi la recette de Pierre Hermé qui donne un résultat des plus satisfaisants !


Galette des rois à la frangipane

Pour 8 personnes (ou 6 grands gourmands!)

2 pâtes feuilletées (pour la pâte feuilletée inversée, suivre ces instructions : ICI et ICI) - Crème frangipane de Pierre Hermé (recette ICI) - 1 jaune d'oeuf dilué dans 1 càs d'eau froide pour la dorure - 1 fève pour aller jusqu'au bout

Réaliser la pâte feuilletée et la crème frangipane. Ensuite, je vous renvoie au site Amusesbouche pour les étapes à suivre, qui donne d'excellentes instructions pour réussir une belle galette.

Personnellement, contrairement à la recette de Pierre Hermé je n'ai pas mis 1 càc de rhum mais 1 càs.




Bon à savoir !
Nombreux confondent la crème d'amande avec la crème frangipane : la première est plus riche, étant composée principalement d'amandes en poudre, de beurre et d'oeuf, tandis que la seconde est un mélange de crème d'amande et de crème pâtissière, plus légère en bouche pour ma part.

(Photo un peu sombre, j'ai pas pu faire mieux)

(Désolée pour la qualité pourrie de la photo, 
mais c'est pour montrer à quoi elle ressemblait avant d'être découpée)

samedi 5 janvier 2013

Tarte citron-clémentine meringuée

Je ne suis pas très fan de meringue. Pourtant il y a quelques semaines, j'ai accepté de goûter une tarte au citron meringuée (non sans appréhension). J'en fus toute chamboulée (bon, j'exagère un peu) : je ne l'ai pas trouvée trop sucrée. Cette tarte, elle était même très bonne ! Je l'avoue, j'étais choquée. Du coup, balayant du revers de la main mes principes (= meringue ? no way), j'ai gardé l'idée de reproduire cette tarte dans un coin de ma tête.

Hier donc, j'ai décidé de me lancer, en changeant un peu mes plans : pas de tarte classique au citron, mais une tarte citron-clémentine (et puis, il fallait épuiser ce stock de clémentines pas très bonnes et pas très juteuses). Le résultat fut plutôt positif, avec un bémol cependant : le rendu global en bouche était un peu trop sucré à mon goût. Je ne sais pas si c'est la crème, la meringue, ou la pâte sablée qui était trop sucrée (pourtant quand j'avais fait ces tartelettes, le sucre était justement dosé). Lorsque je la referai, je diminuerai la quantité de sucre dans la pâte et dans la crème et je vous ferai part du résultat (mais pour l'instant, je vous donne la recette telle que je l'ai réalisée). Heureusement, les invités du soir eux ont beaucoup apprécié la tarte. 

En goût sinon, j'ai adoré ! On sent bien le parfum de la clémentine, et le citron apporte cette note acidulée nécessaire pour contrebalancer le goût sucré.

Ah, j'allais oublier : j'ai rencontré un problème avec la meringue : elle s'est rétractée et a rendu du jus, ce que je n'arrive pas très bien à expliquer...

Tarte citron-clémentine meringuée

Pour une tarte de 26cm de diamètre
(je vous rassure, la tarte n'est pas longue à réaliser ! On peut faire la pâte sablée la veille)


Pour la pâte sablée parfumée au citron : 250g de farine - 125g de beurre coupé en dés - 125 de sucre cassonnade - 1 oeuf battu - 1 pincée de sel - le zeste d'un citron
Pour la crème citron-clémentine : 3 oeufs entiers - 2 jaunes d'oeufs - 100g de sucre - 50g de maïzena -  50g de beurre coupé en dés - 23cl de jus de clémentine (4 à 5 clémentines) - 7 cl de jus de citron (1 citron) - le zeste de deux clémentines - le zeste d'un demi citron
Pour la meringue : voir fin de la recette.

*

La pâte sablée parfumée au citron

Dans un saladier, mélanger la farine, le sucre, le sel et le zeste de citron. Ajouter le beurre et sabler du bout des doigts (il faut veiller à bien incorporer le beurre). Enfin, ajouter l'oeuf battu. Former une boule homogène. Pour une utilisation ultérieure (si vous la réalisez la veille par exemple), l'envelopper d'un film alimentaire et la placer au frais. Pour une utilisation immédiate, l'étaler à l'aide d'un rouleau à pâtisserie sur un plan de travail fariné, sur une épaisseur de 2 à 3 mm. Foncer un moule à tarte de 26 cm de diamètre. Piquer la tarte, la couvrir de papier sulfurisé puis de poids (des haricots secs par exemple, le but étant de faire en sorte que la pâte ne gonfle pas à la cuisson). Faire cuire à 180°C pendant 25 à 30 minutes. Les bords doivent être dorés. Si possible, prendre soin de vérifier que la pâte est cuite en dessous.

Pour la crème citron-clémentine

Dans un saladier adapté au bain-marie, mélanger le sucre et la maïzena. Ajouter les oeufs entiers et les jaunes d'oeufs et les blanchir au fouet. Ajouter les zestes de clémentine et de citron. Faire cuire au bain-marie (feu moyen) tout en fouettant l'appareil, jusqu'à épaississement. Lorsque la crème est assez ferme, retirer le saladier du bain-marie et incorporer le beurre coupé en dés. Transvaser la crème dans un autre saladier, puis déposer du film alimentaire au contact de la crème pour éviter la formation d'une peau. Lorsque la crème a refroidi, la verser le fond de tarte. La placer au frais pendant 1h au moins.

Pour la meringue italienne

J'ai choisi de faire une meringue italienne mais ce n'est pas la seule option (et ce n'est pas la plus facile surtout si on n'a pas de thermomètre). Je vous renvoie donc à ce blog qui explique très bien les différentes meringues possibles (meringue suisse / meringue italienne / meringue française), ainsi que les étapes de réalisation. 

Pour cette tarte, la quantité de meringue devra se baser sur 2 blancs d'oeufs au minimum (c'est selon les goûts : si l'on veut plus de meringue, on augmentera les quantités - pour ma part, j'ai utilisé 2 blancs). Lorsque qu'elle est prête, l'étaler sur la tarte, et la faire dorer soit à l'aide d'un chalumeau, soit au four position grill pendant 5 minutes (il faut surveiller attentivement la coloration, ça va très vite). Remettre la tarte au frais.


Bon à savoir !
  • Comme je vous l'ai expliqué plus haut, ma meringue s'est rétractée et a rendu du jus. Je me suis peut-être gourée dans sa réalisation (faire une meringue italienne sans thermomètre, c'est risqué !)
  • La meringue ne sera pas croustillante sur le dessus. J'ai lu que pour obtenir un tel résultat, on pouvait cuire la meringue à part puis la déposer sur la tarte... à tester !
  • Il vous restera de la pâte sablée (presque la moitié), elle se congèle très bien.

samedi 29 décembre 2012

Cookies très vanillés (genre, bien bien vanillés)

De la vanille, encore... Cette recette, je l'ai repérée il y a plusieurs mois. Elle m'avait tout de suite mis l'eau à la bouche ; j'imaginais ce doux goût de vanille, associé au beurre... Mais bon, comme bon nombre de recettes que je repère, je l'ai placée en file d'attente (file qui s'allonge, s'allooonge...). 

Et puis il y a quelques jours, je me suis dit "purée, bouge-toi les fesses et fais-les, bordel".

Ben je me suis bougé les fesses et je les ai faits.

Voilà : trop TROP bons. 

Ce qui les rend plus formidables, c'est qu'ils ne partent de rien : farine, sucre, oeuf, beurre, vanille, levure, sel. C'est tout. Mais en goût, c'est fou.

Bien qu'ayant toujours aimé la vanille, ça n'a jamais été le premier parfum me venant à l'esprit. Ben figurez-vous qu'après le cake et ces cookies (et des macarons à la vanille goûtés récemment), j'ai changé d'avis. La vanille, c'est TOP !

Cookies à la vanille

Pour 36 cookies
Recette du blog Beyond Kimchee

110g de beurre pommade - 2 gousses de vanille - 1 càc d'extrait de vanille - 1 oeuf - 150g de sucre (170g dans la recette initiale) - 160g de farine - 1 càc de levure - 1/2 càc de sel - Du sucre pour l'enrobage.

*

Travailler le beurre avec 150g de sucre (je l'ai fait à la fourchette), les graines des deux gousses de vanille et l'extrait de vanille. Ajouter l'oeuf, puis incorporer la farine, la levure et le sel. Laisser reposer au frais pendant une demie-heure, pour que la pâte durcisse un peu.

Préchauffer le four à 170°C. Verser du sucre dans une assiette. Former des boules de la taille d'une noix (un peu plus petit même) et les rouler dans le sucre. Placer les boules sur une plaque chemisée en laissant assez d'espace entre elles, car elles vont s'étaler à la cuisson. Faire cuire pendant 6 à 8 minutes, les bords doivent être dorés.


Bon à savoir !
  • La recette initiale préconise de les faire cuire pendant 6 à 8 minutes, mais bien sûr cela dépend des fours. 8 minutes n'étaient pas suffisantes pour moi, j'ai rallongé le temps de cuisson de deux minutes (mais réflexion faite, mes cookies manquaient encore une ou deux minutes de cuisson... Ceci dit, ils étaient délicieux et "chewy"). Bref, surveillez la coloration de vos cookies !
  • Je préfère disposer les boules en quinconce pour éviter qu'ils se collent pendant la cuisson.

(Désolée pour les couleurs froides des photos...)

samedi 15 décembre 2012

Cake à la vanille

Pas vraiment une nouvelle recette, je reprends celle du cake au thé matcha, et je substitue le thé par une gousse de vanille :)

J'adore cette recette de cake : il ressort du four tout moelleux avec une belle croûte, et ce doux goût de vanille est à tomber. À consommer avec modération (est-ce possible ?) et beaucoup de gourmandise !

Cake à la vanille
Recette ICI

Subsituter le thé matcha par les graines d'une gousse de vanille. J'ai trouvé la mienne un peu maigre et par crainte de ne pas assez sentir la vanille, j'ai ajouté un sachet de sucre vanillé.




dimanche 9 décembre 2012

Biscuits de Noël aux épices

Qui dit bientôt Noël dit... bredele ! 


Bon en réalité, à la maison ce n'est pas du tout une tradition. Je ne suis pas une experte en la matière et d'ailleurs, je n'en connais que très peu (et y'en a tellement!). Je n'ai testé qu'une seule recette (les Zimsterne et leur glaçage me font peur - peur que personne n'aime si c'est trop sucré... oui, parce que je dois tout finir sinon, et faire une overdose, c'est pas joli). Pourtant j'ai toujours admiré de loin ces petits biscuits qui nous plongent immédiatement dans cette période particulière de fin d'année, grâce à leurs formes ludiques et leur odeur, notamment leur odeur d'épices.

Ces biscuits, je les avais déjà réalisés il y a deux ans. Mais l'année dernière, par manque de temps, je n'ai pas pu les faire. De plus, entre-temps, j'avais bêtement paumé mon carnet de recettes dans lequel j'avais soigneusement noté celle des biscuits (et que j'ai retrouvé... dans la cuisine, sous des sacs en plastique (??)).

Cette année je peux ENFIN m'y atteler de nouveau. Pétrir la pâte, l'étaler au rouleau, la détailler à l'emporte-pièces (les miens se sont CASSES rââh!), les faire cuire au four, humer l'odeuuuur (la respirer comme de l'oxygène et vivre... bon je m'égare), décorer les biscuits avec un peu de glaçage royal... Let's go !


Biscuits de Noël aux épices
Pour une quarantaine de biscuits
(Je ne me rappelle plus de qui j'ai piqué la recette)

Pour la pâte : 250g de farine - 100g de beurre mou coupé en dés - 125g de cassonade - 50g d'amandes en poudre - 1 oeuf - 1 càc de levure chimique - 1 càc de cannelle moulue - 1/2 càc de gingembre en poudre - 1/2 càc de 4 épices - 2 càs de lait (facultatif)

Pour la dorure (facultative) : mélanger un jaune d'oeuf avec 1 càs d'eau et 1 pincée de sel

Pour le glaçage (facultatif) : 1/2 blanc d'oeuf - du sucre glace - Quelques gouttes de jus de citron

Mélanger les ingrédients secs. Incorporer le beurre mou du bout des doigts. Ajouter l'oeuf, et éventuellement 2 càs de lait si la pâte est trop sèche (càd quand elle est encore trop friable et qu'il est impossible de former une boule qui se tienne). Lorsque la boule est formée, la placer au frais pendant quelques heures après l'avoir enroulée dans du film plastique. Après l'avoir sortie du réfrigérateur, détendre la pâte en la malaxant quelques secondes. Sur un plan de travail légèrement fariné, abaisser la pâte sur 3 mm d'épaisseur et la détailler à l'aide d'un emporte-pièces. Disposer les biscuits sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé, les dorer à l'aide d'un pinceau et faire cuire à 180°C pendant 10 minutes. 

Lorsque la cuisson est terminée, sortir les biscuits du four et les transférer sur une grille avec le papier sulfurisé pour les laisser refroidir. Pendant ce temps-là, préparer le glaçage : mélanger le blanc d'oeuf avec le sucre glace et le jus de citron. J'ai fait à l'oeil mais je dirais que pour 1/2 blanc, il faudrait environ 250 à 300g de sucre : le glaçage ne doit pas être trop liquide et doit être bien blanc (pour cela, faire un trait dans le glaçage : il faut attendre 15 secondes avant qu'il ne disparaisse). Remplir une poche à douille et décorer les biscuits.



Bon à savoir !
  • Pas de poche à douille ? Pas de panique ! Munissez-vous d'un petit sac à congélation ; il suffit de découper l'un des coins (attention il faut faire un très petit trou) après l'avoir rempli de glaçage.
  • Technique pour remplir la poche à douille ICI.
  • Cette quantité de glaçage est suffisante pour une déco soft (comme sur les photos), il m'en restait même un peu. Si vous souhaitez réaliser une déco plus élaborée (type "recouvrir tout le biscuit de glaçage et faire des petits dessins en plus"), il faudra doubler les proportions. Pour une décoration plus fantaisiste, on pourra aussi ajouter des colorants au glaçage. Personnellement, la décoration un peu simpliste que j'ai réalisée était volontaire, afin de ne pas masquer le goût du biscuit.


 J'ai essayé de faire un bonhomme de neige avec les chutes restantes de pâte... gros fail.

vendredi 12 octobre 2012

Moelleux noix de pécan et glaçage à la crème d'érable

Cela faisait un bout de temps que je voulais faire une association noix de pécan et sirop d'érable. D'ailleurs lorsque j'ai réalisé ce moelleux, les noix de pécan et le sirop avaient été achetés bien des mois avant ! Mais par manque de temps et d'idée (et de motivation, ça arrive), j'ai repoussé cette association à plus tard.

J'avais tout d'abord pensé à des cookies, mais comme dernièrement j'en avais fait pas mal, il y aurait eu un risque d'overdose. Ensuite, j'ai voulu réaliser une crème glacée mais j'ai eu peur de me louper car je n'ai aucune expérience en la matière ; l'idée est donc passée à la trappe (enfin, je la garde quand même dans un coin de ma tête :D). Naviguant sur plusieurs blogs, j'ai alors découvert une recette de crème d'érable au beurre salé qui m'a immédiatement faite saliver. L'idée germa d'en faire un glaçage sur un moelleux aux noix de pécan.

Bien m'en a pris ! Le moelleux était bien moelleux, pas sec, goûteux, et la crème d'érable apporte un vrai plus. Petite déception cependant, car finalement on ne sentait pas énormément le sirop d'érable, le goût se rapprochait plus du caramel au beurre salé (enfin, à mon sens). Et j'ai aussi oublié de torréfier les noix, du coup leur goût n'était peut-être pas assez prononcé. Le tout n'en reste pas moins excellent, on ne peut s'empêcher d'en reprendre une part. Bref, un vrai gâteau de goûter à dévorer avec une tasse de thé ! :D



Moelleux noix de pécan et glaçage à la crème d'érable
Pour un moule 24x24cm

Pour le moelleux : 90g de farine de blé complète - 50g de noix de pécan torréfiées puis broyées en poudre - 140g de sucre brun - 3 oeufs - 60g d'huile neutre - 1 càc rase de levure chimique - 1 pincée de sel.

Pour la crème d'érable : 40g de sirop d'érable - 25g de sucre de canne - 30ml de crème liquide entière - 20g de beurre demi-sel (ou bien du beurre doux + 1 belle pincée de sel)

Dans un saladier, battre les oeufs avec le sucre brun et la pincée de sel. Ajouter les noix de pécan en poudre, puis la farine de blé complète, enfin l'huile et la levure chimique. Chemiser un moule et y verser la pâte. Faire cuire pendant 20 minutes dans un four préchauffé à 160°C.

Pendant que le moelleux cuit, préparer la crème d'érable. Mettre le sirop d'érable, le sucre de canne et la crème liquide à chauffer dans une casserole pendant 8-10 minutes, en mélangeant régulièrement. Hors du feu, ajouter le beurre coupé en dés. Lorsque le mélange est homogène, porter de nouveau à ébullition pendant 5 minutes sans cesser de mélanger. 

Lorsque le moelleux est cuit, le sortir du four et y étaler la crème d'érable à l'aide du dos d'une cuillère à soupe (pas avec la fourchette, la surface du moelleux va se décoller et le résultat sera disgrâcieux - ça sent le vécu !). Il se conserve bien plusieurs jours dans le moule (couvert) ou dans une boîte hermétique.

NB : pour torréfier les noix, il suffit de les passer quelques minutes à la poêle sur feu doux.



On peut aussi faire plus de crème d'érable, et garder le surplus pour les tartines du p'tit déj huhu. Petite incompréhension en revanche : ma crème n'avait pas du tout une couleur caramel et a "durci" assez rapidement après la fin de la cuisson, elle n'était pas coulante comme j'ai pu le voir sur d'autres blogs... (mais tant mieux pour le moelleux finalement, je souhaitais un glaçage qui tienne!)